Au siècle dernier, après les grands labours, ils étaient plusieurs à quitter le nid familial, à quitter leur terre, pour s’enfoncer dans la forêt. Loin des leurs, ils passeraient tout l’hiver dans les chantiers à bucher le bois qui allait nourrir toute une industrie. Pour se donner la force d’accomplir leur rude labeur, les bucherons engloutissaient des repas gargantuesques.
Au début du 20e siècle, pendant une seule saison de coupe (de septembre à mai), chaque homme consommait à lui seul :
- 0,79 baril de porc salé;
- 0,88 boisseau de fèves;
- 7,1 livres de thé;
- 0,85 baril de farine;
- 3,6 gallons de sirop de maïs ou de mélasse;
- 5,7 livres de tabac.
Des mémoires parlantes
Quiconque s’attarde au récit des bucherons, ne peut ignorer l’importance que revêtait la nourriture dans les camps. À travers des centaines d’heures de témoignages qui constituent le cœur de Boréalis, on comprend aisément que le cook, était sans conteste le personnage de plus haute importance des chantiers. C’était sur ses talents culinaires que reposait la bonne humeur de tous les hommes. Il valait son pesant d’or!
En 2015, l’équipe de Boréalis a décidé de rassembler ces mémoires dans un court métrage intitulé L’ère du gros lard.
Comme quoi notre fascination pour la bouffe réconfortante ne date pas d’hier!
Scénarisation et montage : David D.D.
Animation : Suzie Bergeron
Musique : André Brunet
Coordination : Catherine Lampron-Desaulniers
Témoins :
1- Alain Didier, propriétaire forestier, Gaspésie
2- Émile Gélinas, cuisinier, bucheron, draveur, Mauricie
3- Yvon Morin, contremaître de chantier, Outaouais
4- Éloi St-Amour, draveur, Outaouais
5- Rollande Paquette, cuisinière de chantier, Outaouais
6- Émile Gélinas, cuisinier, bucheron, draveur, Mauricie
7- Rollande Paquette, cuisinière de chantier, Outaouais
8- Kathleen Bélanger, fille de forestier, Mauricie
9- Yvon Morin, contremaître de chantier, Outaouais
10- Rollande Paquette, cuisinière de chantier, Outaouais
11- Kathleen Bélanger, fille de forestier, Mauricie.