Unique en son genre, Histoire sur l’eau est une croisière immersive où, par une bande sonore, la rivière prend vie pour raconter son histoire. Nous avons eu l’opportunité de rencontrer deux capitaines passionnés qui prennent part à cette expérience. Sylvain, l’un des vétérans de la croisière, et Martine, nouvelle recrue enthousiaste, ont partagé avec nous leurs perspectives sur leur métier et les histoires qui résonnent à bord de leurs bateaux.
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans le fait d’être capitaine de bateau pour Histoire sur l’eau ?
Sylvain : La rencontre avec les gens, le fait de voir que les gens sont intéressés par leur histoire.
Martine : Tout me plaît. Le plein air, le contact avec le public. Voir les touristes et les gens d’ici découvrir un autre point de vue de la rivière.
Y a-t-il un moment dans la bande sonore qui vous touche particulièrement?
Sylvain : Il y a une partie qui est particulièrement touchante, même si elle est tragique. C’est le passage où il parle des draveurs, ces pauvres travailleurs qui ont soutenu l’économie de la Mauricie pendant 150 ans, pour se retrouver du jour au lendemain sans travail.
Martine : On parle du manque de respect envers les travailleurs, [lors de l’arrêt de la drave] comme si on se débarrassait d’eux en même temps que les pitounes sur la rivière.
Est-ce que des personnes vous racontent parfois des souvenirs concernant le métier de draveur?
Sylvain : Oui, certains racontent des souvenirs sur le métier de draveur, d’autres sur le travail à l’usine.
Martine : Personnellement, je peux partager mon histoire. Mon grand-père habitait près du site où se trouvait la St-Maurice River Company, responsable de la drave et du flottage. Je me souviens des bâtiments, des tas de pitounes, des bateaux parfois en cale sèche pour réparations, et de l’entreposage.
Auriez-vous voulu exercer le métier de draveur à l’époque?
Sylvain : Oh non, jamais. Surtout en entendant parler des barrages qui se formaient. Il faut savoir que la plupart des draveurs de l’époque ne savaient pas nager. Ils embarquaient sans savoir nager et ne portaient pas de gilet de sauvetage, car ils pensaient que cela les gênerait plus que ça ne les aiderait. S’ils tombaient à l’eau, ils risquaient d’être écrasés entre les différents billots de bois.
Martine : Non, je ne pense pas. Surtout quand on entend parler des barrages qui se formaient.
Histoire sur l’eau nous offre une immersion fascinante dans le passé grâce aux récits des témoins. Sylvain et Martine nous montrent à quel point ces histoires peuvent être émouvantes et enrichissantes.
Et vous, pensez-vous que vous auriez eu le courage de travailler dans des conditions aussi extrêmes que celles des draveurs ? Découvrez-en plus sur la drave avec le court métrage Mémoire de draveurs.
Écrit par Noémy Nichele
